Le stop en Chine fonctionne à merveille! Et contrairement à ce que j’avais lu sur le net avant mon départ, les Chinois comprennent très bien le principe du stop et malgré quelques détours par les dépôts de bus, la plupart du temps… nous allons plus vite que si nous en avions pris un ou si nous avions choisi le train avec bien souvent, un repas, une boisson ou un snack offert en chemin! Le tout dans des véhicules très confortables!

Nous arrivons à Xining, dans le Qinghai! Un petit point sur la carte, une ville de plusieurs millions d’habitants en réalité! C’est ça la Chine! Si vous faite l’erreur de descendre un arrêt de bus trop tôt et que vous souhaitez du coup finir le chemin à pied parce que sur le plan ça n’a pas l’air trop loin, vous vous trompez… c’est parfois 30 à 45 minutes de marche entre les arrêts de bus, en ville! Heureusement après cette erreur nous sommes chaleureusement accueillis par Xim, un Chinois qui vit dans une “petite” (taille chinoise) cité tranquille en bordure de voie ferrée! Et les nombreux coups de klaxon assourdissants des locomotives qui vous font trembler toutes les 20 minutes de jour comme de nuit, jusque dans votre salon, ne troublent pas la paix qui règne dans ce lieux comme dans… presque toute la Chine!

S’il est un pan de la culture Chinoise qui me plait, c’est bien le calme, la modestie et la sympathie des gens qui se laissent surprendre par le moindre petit spectacle qui s’offre à eux et qui sont très souriants, malgré des conditions de vie difficiles. Bien souvent, le petit spectacle de leur journée c’est vous! L’étranger qui fait une tête de plus que tout le monde et qui n’a pas les yeux bridés dans une ville où bon nombres de gens n’en ont jamais vu! S’ils arrivent à prononcer mon nom, “E LiA SEU”, il n’en est rien pour celui de Pierrick. Le “R” est imprononçable pour les Chinois surtout s’il est précédé ou suivi de près par consonne coupante tel qu’un “K” un “T” un “D”. “Pierrick de Strabourg” deviendra rapidement “Pi Keu” de “Ba Li” (Paris en chinois se dit “Bali”) tant il est impossible pour eux de le prononcer ou de s’en souvenir. (Plus d’infos dans l’article “Communiquer en Chine” – Article à Venir)

C’est avec Xim que nous cuisinerons nos premiers “JiaoZeu”, dumpling ou raviolis parfois aux légumes, parfois à la viande! – ” A la viande de quoi?” – ” A la viande!” …\o/ Ce genre de réponse marchera aussi très souvent avec le poisson, ils en ont des drôles de questions ces occidentaux! Nous apprécierons son immense gentillesse, lui qui nous laisse… son lit! Sa femme dort avec sa fille et lui dort par terre dans le salon pour que Pierrick et moi dormions confortablement! Et bien qu’un peu mal à l’aise au vu de cette situation, impossible de discuter… Vous êtes les invités!

Pour le remercier, nous essayerons de cuisiner français, j’ai bien dit “essayer”! Car la culture culinaire chinoise est trop éloignée de la française pour donner quelque chose de correct. Des crêpes faites avec des œufs Chinois, de la farine Chinoise, de l’huile de maïs… chinoise(!) ça ne donne en rien des crêpes françaises! S’il faut déjà faire attention à ne pas acheter des œufs de canards, ou de la farine de riz, lorsque l’on fait les courses, il faut ajouter à ça que la poêle n’existe pas en chine, il me faudra donc les faire dans… une marmite et si j’ai déjà expérimenté de nombreux récipients pour la cuisson de celles-ci durant mon voyage, cette fois-ci restera dans ma mémoire comme la plus grosse galère! Impossible de faire le show en leur montrant comment nous faisons sauter les crêpes… Pour nourrir 1 350 000 000 de personnes, impossible de produire de la qualité, bien que la nourriture chinoise (courante) soit bonne au gout, elle est loin de l’être (en général) pour la santé. (Plus d’info dans l’article “Manger en Chine” – Article a venir). Sinon, les crêpes, ils les ont mangé, ils ont même dit que c’était bon, mais ils n’ont pas demandé la recette… Et dernier détail, anodin mais quand même, cuisiner en Chine fait mal au dos vu la hauteur du plan de travail qui m’arrivent à mi cuisse!

Après deux jours à Xining, nous partons pour le Qinghai Lake, mais bien que très beau, nous ne nous y attardons pas. Premièrement après les magnifiques lacs Kazakh et Kirghize, ce lac touristique perd de son charme tant il est noir de monde, et le tarif du ticket d’accès est… hors de prix! 12€ pour y entrer, une fois de plus nous voulons juste y passer quelques heures et repartir du coup, nous faisons demi tour devant les caisses et dans le même temps recevons un message d’un hôte à Tongren, qui nous propose de venir visiter sa ville et le temple bouddhiste qui s’y trouve!

C’est à 350 km de là ou l’on se trouve, dans les montagnes, il est 14h00, nous décidons d’aller manger! Le stop fonctionne si bien que nous ne sommes même plus inquiets du temps qu’il nous faudra pour rejoindre tel ou tel lieu. Quelle que soit la distance qui nous en sépare.

Nous repartons après le repas, et c’est de nuit que nous arrivons après un repas offert par nos conducteurs durant lequel je ne mangerais que du pain vapeur puisque j’ai menti en me disant végétarien. Pourquoi? Parce que nous commençons à avoir l’habitude d’être invités à manger et les morceaux de viande servis ne sont pas forcement ceux que je choisirais si je pouvais. Alors une fois, c’est marrant, on s’fait violence et on mange son estomac de vache, et la gelée de sang de quelque chose qui l’accompagne, mais n’ayant pas le cœur à en manger cette soirée là, j’ai préféré prendre les devants. Et paf, nos conducteur nous conduisent dans restaurant avec un plat unique… à base de viande et qui, d’après Pi-Keu est juste délicieux. Bref, diète pain vapeur et thé vert pour moi, noddle sautées au bœuf et petits légumes pour les autres.

Accueilli à notre arrivée tardive à Tongren par “Yi Yang” rencontré via C.S, il nous annonce qu’il n’a finalement plus moyen de nous héberger malgré ses incitations pour que l’on vienne, et ce malgré que nous l’ayons bien mis en garde par rapport à notre heure d’arrivée possiblement tardive. Il pleut, il est 1h00 du matin et les hôtels ne sont pas autorisés à héberger des étrangers en raison des “tensions” dans la ville entre moines bouddhistes et Han, ne me demandez pas POURQUOI les étrangers ne peuvent du coup pas dormir à l’hôtel, probablement qu’une logique INFAILLIBLE est derrière tout ça et que laisser les étrangers dehors sécurise la ville, bref! Yi Yang nous met d’ailleurs en garde : la ville est de dangereuse, c’est un Han, il a donc peur d’être pris à parti au vu de l’heure tardive. Ce qui nous fait un peu rire puisque les rues sont totalement désertes et qu’il fait noir… Un “han” ne se reconnait pas à l’odeur et bien que mystiques, les moines bouddhistes ne sont pas encore nyctalopes… ‘fin je crois. Bref, après avoir marché 1h00 sous la pluie et avoir essuyé 5 refus d’hôtels qui n’ont pas le droit d’héberger les étrangers, je fini par m’agacer, ma guitare prend l’eau, et aucune solution ne semble apparaitre. J’ai repéré plusieurs recoins abrités où il nous serait possible de passer la nuit! Mais Yi Yang décide de nous faire dormir chez lui, avec la condition de quitter l’appartement à 6h30 le lendemain avant que son boss ne passe éventuellement Au moins, on sait où dormir!. L’appartement est déjà bien chargé, pas moins de 5 personnes dorment dans l’unique pièce, qui fait une 20aine de m² tout au plus, c’est sans bruit que nous nous installons à même le sol pour y dormir à peine plus de deux heures.

Après une courte nuit, nous voila dehors vers 6H10, un petit dej s’impose, mais même les marchands de “youtiaos” sont toujours au lit… Après un petit dèj qui peine à nous tirer de l’état de fatigue dans lequel nous sommes, nous partons visiter le fameux monastère Longwu pour lequel nous avons fait tous ces kilomètres. La ville est très particulière, plus petite que les autres ville chinoises que nous avons visité, pas ou peu de hauts buildings, les routes ne sont pas surchargées, on respire. Les visages des gens sont plus fermés, bien que toujours aussi curieux. Aucune insécurité à l’horizon, mais l’ambiance ne semble clairement pas être au beau fixe ici.

Arrivés de nuit nous n’avions rien vu de la ville ou des paysages. Fort heureusement levés de bonne heure, nous avons pu nous rattraper… Nous sommes dans une ville de moyenne montagnes, à l’entrée du plateau Tibetain. Le temple donne sur la vallée, après une jetée aménagée en place principale, située devant l’entrée de celui-ci.

Nous nous arrêtons d’abord face aux “mani korlo” (En tibetain: Moulins à Prières) qui bordent le temple sur la totalité de son contour et que les pèlerins mettent en mouvement les uns après les autres avec la main droite sur leur passage, suivant la longue série de moulins à prières qui fait tout le tour du temple. Selon les croyances associées à cet objet, le faire tourner les rouleaux “tel des moulins” à la même valeur spirituelle que de réciter la prière du mantra inscrite dessus, la prière étant censée se répandre ainsi dans les airs comme si elle était prononcée, rien que ça! Pour bien faire ils doivent être évidement être tournés dans le sens de lecture (sens des aiguilles d’une montre), sinon le mantra est répandu de manière totalement incompréhensible… Ayulelah!

Alors que tout le monde entre dans le temple gratuitement, un homme sort d’une petite pièce lorsque Pi-Keu et moi même entrons dans son l’enceinte! Ah, oui, personne ne paye, mais nous, c’est pas tout à fait pareil… Après quelques minutes de négociation dans la petite pièce d’où il était sorti, à l’intérieur de laquelle rien ne ressemble à une caisse officielle, nous refusons de payer, et marchons dans l’allée comme si ne rien était, l’homme tente vainement de nous rappeler puis abdique! Nous suivons les (nombreuses) autres personnes qui marchent sans être nullement inquiétées. Le temple est vaste, de nombreux bâtiments sont éparpillés dans de nombreuses enceintes, séparés par de hauts murs, nous aimerions bien visiter certains d’entre eux, mais par on ne sait quelle téléphatie Bouddhiste, chaque fois que l’on s’approche d’une porte, un moine arrive, marmone quelques paroles agacées ou nous crie dessus, et nous ferme les massives portes en bois au nez… !? Bon… comment savent-t-ils qu’on a pas payé??

Notre nuit ne nous a pas mis pas de notre meilleur humeur et/ou donner une forte envie de communiquer, enfin d’essayer de communiquer, nous abdiquons! Une photo souvenir DEVANT un des bâtiments. Pour l’instant, ni la ville, ni le temple ne nous ont transcendés… nous ne savons où dormir ce soir, nous sommes exténués et un chouia de mauvaise humeur… Pour finir cette brillante matinée ma carte SIM ne fonctionne plus, je passerais 2h00 chez “China mobile” N°1 de la téléphonie mobile en Chine, pour régler mon problème et après m’avoir premièrement annoncé “Meyo”, qui signifie “il n’ y a pas”, “il n’y a plus”, “non”, “pas du tout” mais aussi “nous n’avons aucune solution à vous proposer”, ils me disent que c’est possible si je fait un dépôt de 3000Yuan que je récupèrerais à la fin de mon séjour en chine en échange de ma carte SIM (…?!). Et pour finir, le problème est réglé par je ne sais quel miracle, ma SIM est réactivée gratuitement après avec bu un thé. Tout cela se passe dans la plus grand politesse et est causé principalement par leur timidité, l’incompréhension mutuelle, et bien sûr, mon insistance puisqu’après un non, par politesse un chinois bien éduqué ne discute pas très longtemps. Mal à l’aise devant une situation qu’ils peinent à régler, ils se sentent un peu honteux et prennent alors soin de vous en vous offrant du thé, en vous proposant d’appeler si besoin depuis leurs téléphones mobiles personnels ou en vous trouvant une chaise dans l’arrière magasin. Le soulagement et le contentement n’en est que plus grand lorsque qu’ils parviennent à régler le problème mais la courtoisie est de rigueur pour ne pas les vexer.

Mais comment ça “un téléphone portable”? C’est Andrey mon ami Kazakh qui me l’avait donné après l’aventure ratée au Big Almaty Lake. Bien trop dangereux de voyager sans moyen de communication d’après, il m’avait donc offert un vieux téléphone mobile qui lui appartenait. Si je ne m’en suis jusque là pas servi, j’avais mis une SIM lorsque j’étais à Urumqi pour retrouver Pierrick en ville lorsque nous nous séparions. Lors de l’achat d’une SIM dans le Xinjiang, vous devez donner votre passeport pour qu’ils vous enregistrent, chose non nécessaire dans les autres régions de Chine! En raison des “Tensions”. Bref!

Vers 14h00, après un repas avec Yi Yang qui n’en reste pas moins sympathique bien que mal organisé, nous repartons vers Xining, en stop, je ne dis pas au conducteur que je suis végétarien! J’vais pas me refaire avoir et on s’arrêtera manger des tripes de quelques chose dans un restaurant crados!

Un dernier saut chez Xim qui nous accueillera une nuit en plus et que nous ne saurons remercier pour le repos que cela nous procurera! Le lendemain, nous quittons la ville, ou presque, on s’attarde, un peu de ma faute, résultat, c’est dans l’après midi que l’on est sur les routes! Pierrick et moi allons nous séparer dans la soirée, il continue sont chemin vers Shanghaï, quant à moi je me dirige maintenant vers Pékin!

Au matin de cette dernière journée ensemble nous décidons de retenter l’expérience bouddhiste avec le temple de “TaHerse” au nord de Xining! Rien à voir avec l’autre ici les caisses sont bien officielles et tout le monde y passe… 120Yuan l’entrée soit 15€ pour aller prier, brillant! Nous refusons de payer, mais ici les moines sont bien plus sympas et en discutant un peu nous arrivons à entrer gratuitement dans le temple, et même à faire quelques photos avec eux lorsque les chinois en visite ne nous demandent pas d’en faire avec nous… Nous ferons un don à bouddha pour compenser leur gentillesse, c’est plus ludique que payer à l’entrée.

Après le repas de midi nous reprenons la route vers l’est. Session de stop un peu galère, pluie, conducteurs multiples sur de courtes distances, et pour finir, un homme nous pose à la tombée de la nuit en plein milieu de l’autoroute! A quelques km seulement de la bifurcation où l’on doit se séparer. Loin d’être avantageuse, cette situation est relativement compliquée, il est déjà difficile d’expliquer où l’on va en règle générale mais expliquer que l’un veut rester dans la voiture et l’autre s’arrêter à la bifurcation nous semble vraiment risqué… L’un d’entre nous risque de partir dans la mauvaise direction. Qu’importe, pas le choix.

C’est finalement un bus qui s’arrête et Pierrick en discutant avec l’adjoint au chauffeur réussi à les persuader de ne pas nous faire payer ! Manque de bol, comme il est difficile d’être exigeant et de faire s’arrêter le bus où l’on veut, ils nous poserons tous les deux sur la prochaine station service qui se trouve être dans la bonne direction pour Pierrick, mais pas pour moi, c’est 30 km dans le mauvais sens, et maintenant, il fait nuit…

Nous mangeons dans le restaurant de routier puis on se sépare, on se reverra en France camarade, j’vais te regretter! Je rejoins la station service située du côté opposé de la route pour repartir vers le nord. Je ne suis pas très motivé pour faire du stop, je perds mon compagnon de route avec qui je m’entendais vraiment très bien, j’suis pas sur ma route, soirée de m****e.

Mais le voyage réserve de belles surprises, N’étant pas motivé pour faire du stop, je décide de tenter seulement avec les deux prochaines voitures, si ça ne marche pas, j’vais me coucher! Je présente mon document magique au premier conducteur qui accepte aussi sec de me conduire plus loin sur ma route, quelle chance! Dans la voiture, quatre personnes, toutes plus gentilles les uns que les autres, ils me ramènent sur ma route et me font même avancer de 70km, jusqu’à Bayin! En me déposant au péage, ils me demandent où vais-je dormir, je leur dis que je vais dormir dans l’herbe en attendant le petit matin, mais ils refusent catégoriquement, me soutenant que dehors, ce n’est pas possible de dormir, il n’y a pas de lit… Le conducteur signale alors ma situation au bureau de supervision de l’autoroute situé à côté du péage, un grand building dans lequel je me verrai bien dormir, à l’abri d’une éventuelle pluie. Mais manque de bol, ils refusent aussi sec, pas possible de dormir dans le bâtiment, il n’y a pas de lit. Tout le monde est maintenant autour de moi, mon histoire de voyage se raconte par les uns autres, si bien qu’en finalité, même les agents qui ouvrent les barrières quittent leurs postes pour prendre une photo avec moi, laissant patienter des conducteurs plus curieux qu’agacés.

Tout le monde parle, je ne comprends rien, lorsqu’un des agents me dit “We calling Police!”. PARDON??? Pourquoi? Je ne veux surement pas passer la nuit au poste, je souhaite rester proche de l’autoroute pour continuer le stop demain matin. La fille du conducteur me traduit un “Don’t worry” sur son Iphone, puis les occupants de la voiture repartent me laissant avec les agents de péages et au loin, les sirènes de police! La soirée prend une drôle de tournure, mais au moins elle m’a fait oublier la tristesse qu’elle m’avait apporté un peu plus tôt. Pas de place pour les état d’âme lorsqu’il fait nuit qu’on ne sait pas où dormir et que la police vient maintenant vous chercher!

Lorsque le policier arrive… il commence par prendre une photo avec moi, très sympa, même si je ne comprends rien, il me demande de le suivre, je refuse! Hors de question que je quitte mon péage pour aller me fourrer dans une ville de 3 millions d’habitants dont il me faudra une demi journée pour sortir! Il me traduit alors sur son smartphone “Suis-moi demain je te ramène ici à 9h00”, Deal! Me voila parti pour le poste de police où je pense passer la nuit. En arrivant, ils me font attendre dans une pièce avec un écran de télé gigantesque, qui diffuse les jeux olympiques. Je suis seul quelques minutes, puis deux policiers arrivent, séance photos, puis d’autres, puis plein d’autres, une quinzaine de policiers en uniforme ou non font des photos avec moi. Je demande si je peux dormir au poste, mais la réponse est non une fois de plus on me dit la même chose: “Il n’y a pas de lit”. Je commence à m’agacer un peu, on m’a trainé jusqu’ici pour rien, la nuit avance, il est 23H00 maintenant, et je ne sais toujours pas où dormir et je suis fatigué. Mais soudain, deux personnes entrent dans la pièce, un jeune qui ressemble à un étudiant, et un homme d’un certain âge au regard plutôt froid et sérieux.

Le jeune homme est bien un étudiant tiré de son lit par son père policier pour faire le traducteur… l’autre homme est le responsable, après quelques mots en chinois et les présentations, ils me demande… si je veux bien faire une photo avec eux! Photo faite, voici en gros la conversation:

Jeune Chinois: – “Bon, tu ne peux pas dormir ici, il n’y a pas de lit (sans blague…), veux tu dormir à l’hôtel?” Moi: – “Noooooonnn, vous n’avez pas compris, je veux dormir dehors parce que je n’ai pas les moyens de dormir à l’hotel, je voyage longtemps et…” Jeune Chinois: – “Non, non, tu n’as pas compris, veux tu dormir à l’hôtel Gratuitement!!!”

Bref, la police chinoise m’offre un nuit à l’hôtel, et viendra me chercher demain matin pour me ramener à l’autoroute… où ils m’offriront le petit dèj, prendrons encore des photos puis enverrons la police d’autoroute pour m’escorter sur celui-ci et arrêter un bus et lui demander de me conduire… jusqu’où je veux!

250km plus loin je reprends le stop conventionnel, et après une nuit dans un dortoir abandonné sur une air d’autoroute (plus d’infos dans le reportage qui suit l’article), j’arriverais vers 21h00 le surlendemain à Beijing où Larson un journaliste chinois m’attends!

Il a réalisé un reportage sur mon expérience de stop qui est passé à la télé chinoise sur une petite chaîne de télévision locale qui ne diffuse que sur Pékin… Premier passage à la télé, en Chine, interview en Anglais, soyez indulgents! Le voici:

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