Ce pays ne figurait pas sur la liste de pays de mon itinéraire prévisionnel, il s’est presque naturellement mis en travers de ma route ! Alors que je m’informais, à Baku, sur les conditions d’obtention du visa Ouzbek j’ai entendu parler du Kirghizstan. Quelques recherches sur internet et le visionnage d’un reportage sur le lac Issyk Kul ont suffit à me convaincre d’y faire un petit (dé)tour.

Après ma petite déception au Big Almaty Lake, je me suis mis en tête de corriger le tir avec une grande ballade d’une dizaine de jours sur les rives du lac Issyk Kul, le deuxième plus grand lac de montagne au monde après le lac Titicaca au Pérou. Ce lac n’est pas très loin d’Almaty, il se trouve derrière la barrière de montagne au sud de la ville ! J’ai donc d’abord pensé essayer de le rejoindre à la marche en passant par les montagnes car il y a des chemins qui permettraient de le faire, mais c’est malheureusement impossible en raison… du passeport ! Il n’y a plus de poste frontière qui permet d’emprunter ce chemin depuis quelques années, c’est maintenant interdit, malheureusement…

C’est donc en Mashroutka que je me rends à Bichkek, la capitale Kirghize, accompagné de Yogo qui m’a rejoint pour cette étape. Prix du voyage « Almaty-Bichkek » 1200 T (6€)! Nous arrivons, vers 17h30 à la gare de bus après un passage de frontière très rapide ! La gare est un peu excentrée, et il n’y a pas grand-chose autour, aux premiers abords, elle ne semble pas très accueillante. Nous demandons notre chemin à deux passants et ceux-ci nous offrent gracieusement un trajet en taxi jusqu’à chez nos hôtes car il leur semble trop compliqué et trop long de s’y rendre à pied! L’hospitalité Kirghize commence !

Le taxi rejoint rapidement le véritable centre ville avec ses parcs et ses larges avenues, ses constructions passéistes,… Cette ville me rappelle beaucoup Almaty, tout en étant de taille plus humaine et peut être encore plus conviviale.

Nous arrivons vers 6h30 chez Elena, nous allons passer trois jours en sa compagnie ainsi que celle de son mari et de son fils ! Eléna vit dans une petite maison avec jardin, dans le centre ville, au sein d’une petite zone pavillonnaire populaire très agréable. Depuis le jardin, on aperçoit les montagnes et si petit soit-il, celui-ci est utilisé pour cultiver des fruits & légumes, grâce au climat les récoltes sont généreuses et les fruits sucrés à souhait ! Pour les remercier de leur hospitalité, nous cuisinerons une ratatouille et des crêpes, pour leur faire découvrir la cuisine Française, même si pour eux nos « Crêpes » ne sont que de vulgaires « Blinis » russes…

Nous passons trois jours à Bichkek, il nous tarde d’arriver au Issyk kul, mais d’abord il faut que je fasse ma demande de visa Chinois. Ce sera l’occasion de visiter un peu plus cette ville, d’explorer les petites rues populaires où il est possible d’acheter des fruits pour un très bon prix ainsi que de goûter du Choro: une boisson acide à la couleur marron claire, faite à base de levure et du lait de ??? (qui semble fermenté au goût) que l’on peut trouver à tous les coins de rues, vendu par de petits stands à travers toute la ville !

J’irais aussi me balader au « Osh Bazar » de cette ville qui était un lieu de repos pour les caravanes sur la route de la soie. Entre les épices, les fruits (frais ou secs) et légumes, et les pâtisseries locale il est toujours possible de trouver un grand nombre de produits made in China, mais ce bazar est celui qui m’a le plus charmé de tout ceux qu’il m’ait été donné de visiter. Un bazar qui est resté assez typique pour que la présence de produits chinois rappelle que c’était ça à la base l’idée même de la route la soie: importer et revendre tout au long de la route des produits venus d’ailleurs sans supplanter totalement la culture et les produits locaux.

Aux abords de celui-ci je mangerais un plat typique, le « plov » ! Du riz sauté aux carottes accompagné de viande de bœuf ou de mouton, et bien que l’origine sois plutôt Ouzbek ou Tadjik, pour 1€, c’était juste excellent ! Mais promis j’y gouterais lorsque je serais à Osh, pour comparer !

Après trois jours dans cette ville, j’apprends que les conditions d’obtention du visa sont plus compliquées que prévu et qu’il va falloir que j’y passe plus de temps, ras le bol, ce satané visa attendra, je pars pour le Issyk Kul avec Yogo !