Étendue le long de la méditerranée, bâtie sur un plateau calcaire dont les falaises de 23 mètres plongent vers la baie et le vieux port, bordée de végétation verdoyante (dont beaucoup d’arbres fruitiers) et de montagnes, Antalya ne cache pas son jeu, et la quitter est bien difficile…

Déambuler de nuit dans la vieille ville est très agréable, les monuments semblent plus mystiques, et les commerces touristiques sont fermées il n’est donc pas la peine de dire toutes les cinq minutes “Hayır” (Non en turc, prononcer « Hayeur ») aux vendeurs de T-shirt ‘’Porche’’ ou ‘’Armani’’ typiques et « home made » (in china…). De jour, il est pourtant impératif de se rendre sur les hauteurs de la vieille ville pour admirer la superbe vue sur la baie !

En arrivant à Antalya, après un plongeon dans la méditerranée nous tombons par hasard sur Kévin (rencontré sur C.S) en ville alors que nous essayons de nous rendre chez lui avec des indications approximatives. Il nous a proposé par mail de nous joindre à lui et trois de ses amis pour faire un petit trek de deux jours entre « Olympos » et « Adrasan » deux petites villes proches. Le trek prévu n’est pas des plus difficiles, 14 km en deux jours avec 600m de dénivelé, mais ça nous fera visiter le coin !

Juste le temps de nous présenter le reste de l’équipe : Fabien, Thomas et Ibrahim et nous partons pour Olympos en dolmuş! Il est 18h00 lorsque nous quittons son appartement pour nous rendre sur le lieu du départ du trek, l’horaire peut sembler mal choisi pour commencer une randonnée, mais en réalité le trek ne commence que le lendemain ! Ce soir nous nous rendons à Yanartaş pour y admirer les ‘’chimères’’, des flammes de gaz naturel qui s’échappent du sol ! En arrivant de nuit au pied du « mont chimère » nous apercevons déjà les petites flammes sur la Colline ! Nous passerons la soirée autour de l’une d’elle et nous nous en servirons pour faire cuire nos merguez ! Nous poserons le premier bivouac aux abords de la plage, trois kilomètres plus loin, de nuit. C’est donc en me levant le lendemain matin que je pourrais constater la beauté du paysage environnant, entre mer et montagne.

Nous passons la matinée à la plage et profitons d’un bon repas dans un petit restaurant de Tchilarl avant de démarrer le trek ! Pour le démarrage du trek nous devons traverser une partie des ruines d’Olympos ! L’entrée sur ce site est payante! 5 liras (2€20) c’est très cher et nous n’allons même pas tout visiter, c’est un simple passage vers le chemin G.R. (Grande Randonnée). Alors que nous sommes devant l’entrée du site qui se trouve sur la rive gauche d’une petite rivière qui descend des montagnes pour se jeter dans la mer, je remarque que sur l’autre rive il y a un petit chemin, et que personne ne semble contrôler les entrées/sorties. Je le fais remarquer à Philippe et 5 minutes plus tard nous serons tous au milieu des ruines, gratuitement…

Après une rapide visite des ruines, nous entamons la marche. Quatre heures, quelques égarements et 600 m de dénivelé plus tard nous arrivons sur la zone de bivouac ! Avec la chaleur nous avons beaucoup bu et n’avons presque plus d’eau, sur le plan il est indiqué qu’un point d’eau se trouve à côté de la zone de bivouac, mais celle-ci ne nous inspire pas confiance, nous la désinfecterons donc avec des pastilles d’ion d’argent et je la ferais bouillir pour plus de sécurité…

Notre bivouac surplombe une vallée nous passons un long moment à nous reposer en admirant la vue, mais la petite ville qui se situe en contrebas de la vallée a mis en place un système de culture sous serres. La « Pollution visuelle » prend ici tout son sens… Nous prendrons notre repas autour d’un feu de bois pour cette deuxième soirée. Nous avons embarqué du pain et du fromage Turc, une sorte de féta que nous agrémentons d’olive pour lui donner un peu plus de goût. Nous regagnons ensuite rapidement nos tentes pour y passer notre deuxième nuit !

Le lendemain matin, le temps est gris et il y a beaucoup d’humidité. L’intérieur de ma tente est détrempé et mes affaires sont humides: les joies du camping sauvage ! Nous reprenons la marche et au bout d’une petite demi-heure se soleil fait son apparition, nous allons donc bien pouvoir sécher et nous baigner sur la plage d’Adranos lorsque nous y serons. Pour redescendre à la plage allons assez vite, il nous faudra à peine trois heures. Nous passerons le reste de l’après midi à nous baigner sous un grand soleil. L’endroit est superbe !

Nous rentrerons en soirée en dolmuş (De petits bus Turcs, prononcer ” dolmouch”), et Kévin se propose de nous héberger pour quelques jours, nous passerons deux jours sur Antalya, je visiterais la ville avec Thomas et Fabien et je profiterais de la plage, même si l’eau aux abords de la ville n’est pas aussi translucide que l’eau des plages que nous avons rencontré lors du Trek ! J’irais aussi à plusieurs reprises visiter la vieille ville, même si elle ne présente pas d’intérêt particulier. J’en profiterais pour faire réparer mes lunettes de soleil que j’ai cassé durant le trek en marchant dessus… Je ne paierais rien, le docteur lunettes est très sympas et veut juste me rendre service!

Je repousserais deux fois ma date de départ. La première fois parce que Nathanaël est arrivé à Antalya et que nous souhaitions nous rejoindre, la seconde parce qu’on nous a proposé (Un grand merci à Guillaume, Charlotte et Louise !) de faire de l’escalade en plein air sur les falaises environnantes.

Nous passerons donc une journée à nous essayer à l’escalade sous le soleil intarissable d’Antalya dans un décor superbe, une fois de plus ! Il me faudra trois essais pour parvenir à me hisser en haut de la voie, assuré par Brian, un ami de Louise fort sympathique. En gros, il est temps d’arrêter les Baklavas de la délicieuse pâtisserie trop proche de l’appartement et de reprendre la route ! Le lendemain Guillaume nous déposera au centre ville!Après un dernier bain dans la méditerranée, nous quittons le centre ville en bus et tentons le stop pour la première fois en Turquie.

Prochaine étape : Konya, si des conducteurs s’arrêtent…