Konya – Berceau des Derviches

Avec Philippe et Yogo sur les rives de la méditérranée, “Akdeniz” en Turc. Nous nous y baignons une dernière fois avant de rejoindre Aksu , petite ville à quelques km d’Antalya, en bus pour y commencer le stop! Pour Philippe et moi, faire du stop en Turquie, c’est une première! Nous sommes assez sceptiques quant à la probabilité de trouver un véhicule assez spacieux pour nous prendre ensemble avec nos sacs à dos, mais nous décidons de nous y risquer!

Notre bus nous dépose proche d’un carrefour, c’est un endroit plutôt propice pour démarrer l’auto-stop malgré le feu rouge qui ne dure pas très longtemps… Nous réussirons à trouver un véhicule qui nous prendra tous les trois au bout d’une vingtaine de minutes! Le conducteur ne va pas loin, mais c’est un début! Après une dizaine de kilomètres, le conducteur nous dépose et nous décidons de scinder le groupe pour faciliter le stop et ainsi atteindre Konya dans la journée. Philippe part de son côté et je reste avec Yogo.

Une petite demi-heure d’attente et un deuxième chauffeur s’arrête! C’est en semi-remorque, que nous effectuerons les kilomètres suivants. Le chauffeur a travaillé quelques années au Quebec et parle un peu Français! Nous ne resterons que quelques minutes avec lui car nos routes ne concordent pas! Ce sera finalement le 4ème chauffeur qui nous mènera à Konya, 200 kms plus loin! Ekrem et Emrah (Le conducteur et un de ses amis) sont très gentils, ils s’arrêteront même pour nous offrir un “çay” durant le voyage!

Ils nous déposent finalement au centre de Konya, proche de la ligne de tram que nous devons emprunter pour nous rendre chez notre hôte, Behçet, qui habite à 20 kms au nord du centre ville! Konya est la plus grande ville de Turquie en superficie. Nous nous rendons en Tramway dans le quartier “Bosna Hersek” (littéralement Bosnie Herzegovine) puis nous marchons vers le poste de police du quartier, d’où nous devons contacter notre hôte par téléphone. Les indications des passants ne sont pas très claires et souvent contradictoires, nous mettons une petite demi-heure à nous y rendre alors qu’il se ne trouve qu’à 400 m de la station de tram.

Une fois sur place, nous devons contacter par téléphone notre hôte, mais nous n’avons pas de téléphone, il est 21h00 et il n’y a plus grand monde dehors. Nous décidons de demander aux policiers s’il est possible de passer un coup de fil! Amusés par notre présence ils acceptent et nous offre même le “çay” pour patienter, le temps que Behçet nous rejoigne, 25 minutes plus tard. Nous passons la soirée avec lui, et le lendemain nous passons la journée à visiter la ville.

Konya est connu pour avoir été le lieu où Mevlânâ Celaleddin-i Rumi a fondé l’ordre des Melevis, autrement appelés Derviches Tourneurs.

Loin d’être une simple danse, le Samā‘ (la danse des derviches) est une pratique spirituelle soufiste fondée par Mevlana penseur et poète de l’Islam Turc. Cette danse est une manifestation spontanée d’émotion, elle est composée de nombreux symboles religieux (Les danseurs représentent des âmes errantes…). C’est aussi une sorte de transe, pour entrer en communions avec dieu à travers l’ivresse de la danse, de la musique et de la douleur. Il y a une représentation tous les samedis à Konya, malheureusement nous sommes arrivés trop tard et l’avons raté…

Le lendemain, nous visiterons aussi la mosquée d’Ala’ad-Dîn où huit sultants ottomants sont inhumés. Cette mosquée à été construite sur une colline créée par l’Homme sur la pleine de Konya, pour la mettre en valeur.

En sortant du musée “Mevlana” le temps change, il se met à pleuvoir des cordes, n’ayant rien pour nous protéger, en T-shirt dehors, nous regagnons rapidement l’appartement de notre hôte. Nous profitons de la deuxième soirée pour lui faire découvrir la nourriture française, mais notre hôte préfèrera manger son fromage à la fourchette plutôt que nos crêpes pour le dessert… Nous quittons Konya le jour suivant!

Antalya: Escalade, Trek & Chimères

Étendue le long de la méditerranée, bâtie sur un plateau calcaire dont les falaises de 23 mètres plongent vers la baie et le vieux port, bordée de végétation verdoyante (dont beaucoup d’arbres fruitiers) et de montagnes, Antalya ne cache pas son jeu, et la quitter est bien difficile…

Déambuler de nuit dans la vieille ville est très agréable, les monuments semblent plus mystiques, et les commerces touristiques sont fermées il n’est donc pas la peine de dire toutes les cinq minutes “Hayır” (Non en turc, prononcer « Hayeur ») aux vendeurs de T-shirt ‘’Porche’’ ou ‘’Armani’’ typiques et « home made » (in china…). De jour, il est pourtant impératif de se rendre sur les hauteurs de la vieille ville pour admirer la superbe vue sur la baie !

En arrivant à Antalya, après un plongeon dans la méditerranée nous tombons par hasard sur Kévin (rencontré sur C.S) en ville alors que nous essayons de nous rendre chez lui avec des indications approximatives. Il nous a proposé par mail de nous joindre à lui et trois de ses amis pour faire un petit trek de deux jours entre « Olympos » et « Adrasan » deux petites villes proches. Le trek prévu n’est pas des plus difficiles, 14 km en deux jours avec 600m de dénivelé, mais ça nous fera visiter le coin !

Juste le temps de nous présenter le reste de l’équipe : Fabien, Thomas et Ibrahim et nous partons pour Olympos en dolmuş! Il est 18h00 lorsque nous quittons son appartement pour nous rendre sur le lieu du départ du trek, l’horaire peut sembler mal choisi pour commencer une randonnée, mais en réalité le trek ne commence que le lendemain ! Ce soir nous nous rendons à Yanartaş pour y admirer les ‘’chimères’’, des flammes de gaz naturel qui s’échappent du sol ! En arrivant de nuit au pied du « mont chimère » nous apercevons déjà les petites flammes sur la Colline ! Nous passerons la soirée autour de l’une d’elle et nous nous en servirons pour faire cuire nos merguez ! Nous poserons le premier bivouac aux abords de la plage, trois kilomètres plus loin, de nuit. C’est donc en me levant le lendemain matin que je pourrais constater la beauté du paysage environnant, entre mer et montagne.

Nous passons la matinée à la plage et profitons d’un bon repas dans un petit restaurant de Tchilarl avant de démarrer le trek ! Pour le démarrage du trek nous devons traverser une partie des ruines d’Olympos ! L’entrée sur ce site est payante! 5 liras (2€20) c’est très cher et nous n’allons même pas tout visiter, c’est un simple passage vers le chemin G.R. (Grande Randonnée). Alors que nous sommes devant l’entrée du site qui se trouve sur la rive gauche d’une petite rivière qui descend des montagnes pour se jeter dans la mer, je remarque que sur l’autre rive il y a un petit chemin, et que personne ne semble contrôler les entrées/sorties. Je le fais remarquer à Philippe et 5 minutes plus tard nous serons tous au milieu des ruines, gratuitement…

Après une rapide visite des ruines, nous entamons la marche. Quatre heures, quelques égarements et 600 m de dénivelé plus tard nous arrivons sur la zone de bivouac ! Avec la chaleur nous avons beaucoup bu et n’avons presque plus d’eau, sur le plan il est indiqué qu’un point d’eau se trouve à côté de la zone de bivouac, mais celle-ci ne nous inspire pas confiance, nous la désinfecterons donc avec des pastilles d’ion d’argent et je la ferais bouillir pour plus de sécurité…

Notre bivouac surplombe une vallée nous passons un long moment à nous reposer en admirant la vue, mais la petite ville qui se situe en contrebas de la vallée a mis en place un système de culture sous serres. La « Pollution visuelle » prend ici tout son sens… Nous prendrons notre repas autour d’un feu de bois pour cette deuxième soirée. Nous avons embarqué du pain et du fromage Turc, une sorte de féta que nous agrémentons d’olive pour lui donner un peu plus de goût. Nous regagnons ensuite rapidement nos tentes pour y passer notre deuxième nuit !

Le lendemain matin, le temps est gris et il y a beaucoup d’humidité. L’intérieur de ma tente est détrempé et mes affaires sont humides: les joies du camping sauvage ! Nous reprenons la marche et au bout d’une petite demi-heure se soleil fait son apparition, nous allons donc bien pouvoir sécher et nous baigner sur la plage d’Adranos lorsque nous y serons. Pour redescendre à la plage allons assez vite, il nous faudra à peine trois heures. Nous passerons le reste de l’après midi à nous baigner sous un grand soleil. L’endroit est superbe !

Nous rentrerons en soirée en dolmuş (De petits bus Turcs, prononcer ” dolmouch”), et Kévin se propose de nous héberger pour quelques jours, nous passerons deux jours sur Antalya, je visiterais la ville avec Thomas et Fabien et je profiterais de la plage, même si l’eau aux abords de la ville n’est pas aussi translucide que l’eau des plages que nous avons rencontré lors du Trek ! J’irais aussi à plusieurs reprises visiter la vieille ville, même si elle ne présente pas d’intérêt particulier. J’en profiterais pour faire réparer mes lunettes de soleil que j’ai cassé durant le trek en marchant dessus… Je ne paierais rien, le docteur lunettes est très sympas et veut juste me rendre service!

Je repousserais deux fois ma date de départ. La première fois parce que Nathanaël est arrivé à Antalya et que nous souhaitions nous rejoindre, la seconde parce qu’on nous a proposé (Un grand merci à Guillaume, Charlotte et Louise !) de faire de l’escalade en plein air sur les falaises environnantes.

Nous passerons donc une journée à nous essayer à l’escalade sous le soleil intarissable d’Antalya dans un décor superbe, une fois de plus ! Il me faudra trois essais pour parvenir à me hisser en haut de la voie, assuré par Brian, un ami de Louise fort sympathique. En gros, il est temps d’arrêter les Baklavas de la délicieuse pâtisserie trop proche de l’appartement et de reprendre la route ! Le lendemain Guillaume nous déposera au centre ville!Après un dernier bain dans la méditerranée, nous quittons le centre ville en bus et tentons le stop pour la première fois en Turquie.

Prochaine étape : Konya, si des conducteurs s’arrêtent…

Cinq Jours à Constantinople

Après deux jours de voyage en stop, nous sommes arrivés à Istanbul le 14 avril 2012! Une pluie torrentielle s’abatant sur la ville, nous n’avions pas d’autres choix que de trouver un endroit bien à l’abri pour dormir. Nous avons donc cherché une auberge de jeunesse sur Istanbul où nous pourrions passer la nuit. Nous réserverons deux lits dans une auberge de jeunesse depuis un cybercafé, puis nous nous y rendons avec difficulté lors d’une légère accalmie! Suite à un incident sur la ligne de tram, celui-ci prend des directions improbables puis reviens en arrière,… Bref, au bout d’une quarantaines de minutes, nous arrivons à l’arrêt de tram voulu : “Findikli”. Nous serons vers 19h à l’auberge « Route 39 »! Nous avons réservé deux lits dans un dortoir qui en compte 10 pour 9€/nuit/personne petit déjeuné inclus.

Le soir même nous ferons la connaissance de deux anglais et d’une Malaisienne à l’auberge. Le soir, nous prendrons un repas chaud au bar de celle-ci, c’est un peu hors budget mais nous n’avons rien mangé de la journée ! Nous aurons donc l’occasion de manger un poisson frais, tout droit venu du « Bosphore » !

Les jours suivants, nous les passerons à visiter Istanbul, c’est une ville gigantesque, mais le centre historique n’est pas si grand que ça ! Situé de part et d’autre du détroit du Bosphore et donc à cheval sur deux continents (l’Europe et l’Asie) le centre historique se situe plutôt du côté Européen je n’ai donc pas eu l’occasion de prendre le « Vapur » pour traverser le Bosphore ! Si grande soit-elle, Istanbul n’est pas la capitale de la Turquie. Comme dans toutes les grandes villes, les monuments y sont nombreux. En compagnie de Philippe, j’irais en contempler certains:

  • La Basilique Sainte-Sophie, « Ayasofia » (qui signifie Sainte sagesse, aucun lien une éventuelle personne nommée « Sophie ») fût construite en 537 après les destructions successives de ses deux grandes sœurs. Elle a du être restaurée en 558 car un tremblement de terre fit s’écrouler le dôme ! Cette restauration eu lieu sur demande express du même empereur qui ordonna sa construction : Justinien le grand. Cette basilique fut convertie en Mosquée en 1453 et quatre minarets furent ajoutés par différents sultans.
  • Tout proche de la basilique se trouve « La Mosquée bleu » ! Construite durant la période Ottomane, achevée en 1616. C’est l’une des mosquées les plus visitées d’Istanbul parmi plus de 560 que compte cette ville !
  • Nous nous baladerons le long des murailles de Constantinople, qui longent la mer Marmara.
  • Le grand bazar, qui est aujourd’hui plus un piège à touristes qu’un marché typique Turc…
  • Sur l’autre rive de « la corne d’or» (Un estuaire s’ouvrant sur le Bosphore), nous verrons la tour Galata, construite par les génois en 1348 pour protéger leur colonie en plus des remparts qu’ils érigèrent et qui furent entièrement démolis en 1453. La colonie des Génois fût autorisée en raison d’accord commerciaux ! Après 1453 la tour fut utilisée à différentes fins : poste de surveillance contre les incendies ou prison et elle abrite aujourd’hui un café et une discothèque !

Si cette ville est intéressante, nous n’y serions pas restés aussi longtemps si nous n’avions pas rencontré Fuat et Seda, un jeune couple de Turc plus que sympas avec qui nous passerons plusieurs soirées, Ahmed un Iranien en vacances pour quelques jours à Istanbul, Luke & Paul deux anglais, Salie une Malaisienne et toutes les personnes avec qui nous partagerons d’agréables moments autour d’un Çay (thé Turc généralement servi dans un verre en forme de tulipe),… Les rencontres au cours des voyages sont bien plus intéressantes et enrichissantes que de simples visites de monuments !

Après 5 jours passés à parcourir cette immense ville de 13 000 000 d’habitants, à longer le Bosphore et la mer Marmara, nous la quittons en bus, pour rejoindre directement Antalya où nous avons rendez vous avec Kévin (rencontré via un site de mise en relation entre Voyageurs) et des amis à lui, pour effectuer un petit trek dans le sud de la Turquie !

Lorsque nous quittons la ville en bus, c’est une fois de plus l’occasion de se rendre compte de l’immensité de cette ville qui s’étend aussi sur le continent Asiatique! Nous effectuons le trajet de nuit, j’essaie de m’endormir, et si tout va bien, demain matin, nous serons à Antalya !

De Plovdiv à Istanbul

Nous sommes arrivés en toute fin d’après midi à Plovdiv! N’ayant aucune idée de l’endroit où nous pourrions dormir, nous avons commencé par chercher la meilleure solution, au meilleur prix. Nous avons trouvé un hôtel en plein centre de Plovdiv, sur la rue principale (d’après moi…) le tarif affiché était de 45 lévas (environ 22€) pour une chambre avec deux lits simple. Après négociation, nous arrivons à convaincre le gérant de baisser le prix à 30 lévas ce qui nous permet de rester dans le budget pour la journée ! Nous irons vite nous coucher, le stop nous a fatigué et nous avons encore un peu de retard de sommeil suite au voyage en bus !

Le lendemain, nous visiterons sommairement Plovdiv, car nous voulons arriver rapidement en Turquie ! Cette ville mérite pourtant que l’on s’y attarde ! Elle est l’une sinon « La » plus vieille ville d’Europe et comme pour le reste de la Bulgarie et de cette région du monde, son histoire est vive et passionnante ! Les premières traces de civilisations sur place y remontent à 3000 ans, à l’époque cette ville portait le nom d’ « Eumolpias ». Au fur et à mesure des conquêtes elle sera renommée : « Philippopolis », « Trimontium », « Pulpudeva »,… avant de finalement s’appeler Plovdiv. De nombreux vestiges de l’histoire sont encore visibles, notamment l’amphithéâtre Romain que nous irons voir, et le Stade romain enfoui sous la rue principale dont un petit bout est accessible mais actuellement en travaux, nous ne pourrons donc pas le voir. Après la visite de l’amphithéâtre, nous décidons de quitter la ville en stop pour nous rapprocher de la Turquie où nous souhaitons séjourner plus longuement. Après avoir essayé en vain de quitter la ville en stop, nous prenons finalement un bus pour rejoindre les abords de la ville et commençons à attendre. En quelques minutes plusieurs voitures s’arrêtent, l’endroit est plutôt propice au stop ! Nous finissons par trouver un chauffeur qui va dans la bonne direction, dumoins, c’est ce que nous pensions… en effet quelques centaines de mètres plus tard, il bifurque et prend une route vers le nord alors que nous voulons aller à l’Est… Nous lui demandons de nous déposer, et marchons plus d’un km pour rejoindre la bonne route. Nous retentons le stop à proximité d’une station service, mais cette fois-ci le lieu se prête nettement moins au stop et nous devrons y patienter une heure avant qu’un conducteur s’arrête ! Il nous déposera finalement à Harmanli et nous donnera un Œuf coloré chacun !

En Bulgarie les Pâques sont un évènement important! Tout le monde peint des œufs et en offre ! Nous n’aurons par contre pas l’occasion de gouter la Brioche de pâque, le « Kozounak », dommage… Quelques minutes plus tard, grâce à nos œufs « porte-bonheur », un conducteur s’arrête et nous emmènera jusqu’à Svilengrad, ville proche de la frontière turque, où nous souhaitons passer la nuit. Il nous déposera en bordure de ville. Ce dernier voyage se fera dans une chaleur tout simplement étouffante, le chauffeur a mis la commande de la clim sur 29°C avec la ventilation maximum…

Après avoir bu un demi litre d’eau chacun en sortant de la voiture, nous commençons à chercher un endroit où dormir, au bout d’une petite demi-heure nous apercevons un bâtiment en ruines, en nous approchant nous découvrons une petite bâtisse en ruine qui semble impeccable pour y passer la nuit à l’abri de la pluie !

Alors que nous y dormons, vers 2h00 du matin, Philippe se lève car la pluie qui s’abat sur la maison l’atteint à cause du vent qui s’engouffre par la fenêtre. Pendant que nous rangeons un peu nos affaires, nous entendons d’étranges bruits de l’autre côté de la maison. Au bout de quelques minutes nous apercevons de la lumière qui semble provenir des phares d’une voiture garée de l’autre coté de la « maison » où nous dormons… étrange… Nous décidons de quitter les lieux et finirons la nuit dans une station service.

Le lendemain, après une nuit fatigante, nous reprenons la route à 7h vers la frontière ! Nous marcherons 2h le long de la route avant d’être pris en stop par un Turc qui se rend à Istanbul, notre destination. Il ne parle pas un mot de français mais est plutôt sympa. Nous passons la frontière à bord de son véhicule, puis il nous demandera une participation pour nous emmener directement à Istanbul. Nous acceptons après négociations et arrivons vers 17h00 à Istanbul sous une pluie battante !

Nous avons volontairement passé peu de temps en Bulgarie, mais ce pays mérite d’être visité avec beaucoup plus d’attention.

ДОБЪР ДЕН СOфия!

Et nous voila parti pour de bon! “Nous” car je voyage pour une durée indéterminé avec Philippe, un coéquipier avec qui je suis parti de France! C’est en bus que nous avons démarré l’aventure, lundi 09/04! Nous sommes partis à 8h00 depuis Paris Gallieni, pour une journée et demie de route!

A peine monté dans le bus et déjà presque dépaysé, entre le chauffeur bourru qui ne parle pas un mot de Français et qui n’a pas franchement envie de répondre à nos questions, et les passagers, tous bulgares, qui ne parlent pas non plus Français! Le voyage en bus n’a pas été si difficile, hormis que nous ne comprenions rien aux annonces faites exclusivement en Bulgare, que le chauffeur s’est arrêter plusieurs fois pour aller vomir (Si, si…), que les films anglais étaient diffusés sans son et sous-titrés en Bulgare, qu’on à eu le droit à plusieurs bon ralentissements (bouchons)… Bref, le paradis, mais je pense que c’est probablement un bon voyage par rapport à ce qui nous attend par moment…

Quelques passagers voyant que nous ne comprenions rien du tout aux annonces, ont fini par nous les traduire comme ils pouvaient pour que l’on sache au moins la durée des pauses. Après une nuit peu reposante nous passerons une deuxième journée dans le bus sous un superbe soleil! Entre la Slovénie et la Bulgarie!

Nous avions été mis en garde par les passagers du bus par rapport à la “dangerosité” de la ville de SOFIA. En réalité, il n’en est rien! C’est même une ville très agréable! Elle se trouve à l’Ouest de la Bulgarie, et est surplombée par le Mont Vitocha (Витоша), au sud, dont le point culminant se trouve à 2290m d’altitude et par les montagnes des Balkans au nord ce qui donne à la ville un caractère particulier, et des paysages avec de belles perspectives!

Pour rejoindre notre hôte, Caroline, trouvée via le site Couchsurfing, nous avons du prendre le tramway. En montant dans la rame le chauffeur à pas mal insisté pour que je lui achète un billet de tram alors que Philippe en avait déjà acheté deux, et cela, malgré que je lui fasse “non” de la tête. En descendant du tram nous demandons notre chemin et un ado nous donnera une carte de la ville. Au dos de cette carte se trouve l’explication de l’insistance du chauffeur… Hé oui! Ici les “oui” et “non” avec la tête sont inversés! Autant vous dire que c’est tellement naturel pour un occidental de dire “non” en hochant la tête de droite à gauche que plusieurs commerçants n’ont pas bien compris ce que nous voulions… ou pas!

Se dégourdir les jambes après 33h30 de bus est un vrai bonheur! Même si les pauses ont étés nombreuses, se balader de nuit dans les rue de Sofia est un vrai plaisir! En compagnie de Caroline, notre hôte, nous irons manger dans un restaurant traditionnel! Les prix sont très abordables même avec notre petit budget!

Nous pourrons visiter Sofia de jour, après une bonne nuit de sommeil (Merci Caroline!). Les principaux monuments de Sofia sont des édifices religieux historiques. Il est intéressant de voir la différence entre les styles d’architectures de certains bâtiments qui démontrent l’histoire mouvementé de cette ville bâtie initialement par les Serdi, sous le nom de “Serdika” au VIIème siècle Av J.C.

Nous quittons Sofia le lendemain, après une deuxième nuit chez Caroline! Et nous partons vers Plovdiv! Après un dernier tour dans Sofia, nous marchons un long moment le long d’une route puis à travers un bois à la recherche d’un emplacement où faire du stop! Nous finirons par trouver une station service où nous serons pris en Stop au bout d’une vingtaine de minute par Dimitrev et son fil Mario! Et nous voila parti sur les route Bulgare à bord de notre premier véhicule auto-stop, nous filons à 120 km/h entre les massifs montagneux enneigés, sur un fond de Metallica avec de temps en temps des explosions causées par les “ruptures” du moteur!

Il nous déposera à 50 km de la ville de Plovdiv, sur une aire d’autoroute où nous devrons patienter 2h sous le soleil avant d’être pris en stop par Ivan! Qui nous déposera au centre ville de Plovdiv!